La Section des Affaires politiques de la MINUSCA a lancé, le 19 avril 2024, un projet visant à favoriser l'inclusion des femmes dans la vie politique et électorale, ainsi que la scolarisation des jeunes filles. Plus de cent personnes, dont 43 femmes, ont été concernées par ce projet. Son objectif est de soutenir les femmes et les filles face aux défis majeurs auxquels elles sont confrontées, tout en promouvant leur autonomisation. La cérémonie s'est tenue en présence des autorités locales.

Ce projet d'une durée de deux mois comprend une série d'ateliers visant à promouvoir l'égalité des genres en politique et dans le processus électoral. Il vise également à renforcer les capacités des représentants des partis politiques afin de les encourager à s'engager davantage en faveur de l’égalité des genres. De plus, le projet met l'accent sur l'importance de la scolarisation des jeunes filles et sur l'éducation civique en matière d'égalité des sexes.

Monique Nana, présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines, encourage vivement les femmes à saisir cette opportunité et se réjouit du lancement du projet en leur faveur. « Ici, la MINUSCA ne nous laisse pas orpheline, elle est toujours à nos côtés pour nous encourager dans la vie politique. Je demande à toutes les femmes de venir s’enrôler sur la liste électorale et de déposer leurs candidatures pour aller à élection », a-t-elle dit.

Pour sa part, Narcisse Demba, chef du service préfectoral de la promotion du genre, remercie la MINUSCA d’être toujours auprès des femmes du Haut Mbomou. « Nous remercions beaucoup la Section des Affaires politiques de la MINUSCA, par rapport à cette activité. Je vois que c’est l’activité du gouvernement à travers le service de la promotion du genre, mais comme la MINUSCA a pris les devants, nous la remercions pour cette initiative. Nous allons travailler en collaboration avec elle pour la réussite parfaite de cette activité », a-t-il déclaré.

Dieudonne YEPOULELA -YOUFFI, préfet intérimaire du Haut Mbomou, encourage, quant à lui, les femmes à prendre les bâtons de chefferie maintenant, car elles auront le soutien de leurs pairs. « On dit souvent, je cite : on n’apprend pas à danser le jour de la fête. Ainsi, les élections d’octobre 2024 se préparent maintenant. Je tiens à souligner que les femmes représentent 61 pour cent de la population du Haut-Mbomou. Pour ce faire, en créant une chaine de solidarité communautaire autour de vos candidatures, il va sans dire que le succès ne vous échappera pas. Profitez donc des échanges sur les différents modules que vous aurez au cours de cette rencontre », a-il-recommandé.

Suzanne Noumsi Kamguia, la représentante de la MINUSCA a expliqué, de son coté, que « l’inclusion des femmes dans la vie politique et électorale est non seulement une question de justice et d’égalité des droits, mais c’est également une nécessité pour la construction d’une société plus équitable. Leurs voix et leur participation sont essentielles pour garantir des processus décisionnels inclusifs et représentatifs. De même, la scolarisation des jeunes filles est un pilier fondamental du développement durable, une opportunité de renforcer les capacités individuelles et collectives et de favoriser l’autonomisation des femmes et des filles ».