Source: African Commission on Human and People's Rights (ACHPR) |

Communiqué sur l’adoption d’un projet de loi portant rétablissement de la peine de mort au Burkina Faso

Toute tentative de réintroduction de cette pratique constituerait un recul grave, contraire aux engagements internationaux du Burkina Faso et aux standards de protection définis dans son Observation générale n° 3 sur le droit à la vie

BANJUL, Gambie, 6 décembre 2025/APO Group/ --

La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (La Commission), à travers son Groupe de travail sur la peine de mort, les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et les disparitions forcées en Afrique, exprime sa profonde préoccupation à la suite de l’adoption en Conseil des ministres le 4 décembre 2025 d’un projet de loi portant rétablissement de la peine de mort au Burkina Faso.

La Commission rappelle que l’abolition de la peine capitale constitue un acquis majeur dans la protection de la dignité humaine et la reconnaissance de la sacralité du droit à la vie. Par conséquent, toute tentative de réintroduction de cette pratique constituerait un recul grave, contraire aux engagements internationaux du Burkina Faso et aux standards de protection définis dans son Observation générale n° 3 sur le droit à la vie.

La Commission exhorte les autorités nationales à réaffirmer leur attachement à la consolidation des avancées réalisées dans la préservation du droit à la vie, garanti par l’article 4 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, et les appelle à surseoir à toute initiative qui serait de nature à remettre en cause les acquis en matière d’abolition de la peine de mort.

Honorable Dr Idrissa Sow, Président de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples , 
Président du Groupe de travail sur la Peine de mort, les Exécutions extrajudiciaires et les Disparitions forcées en Afrique

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