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Burkina Faso : GGGI et la Suède accompagne la mise en place d’un système Measuring, Reporting and Verification (MRV) National

Le système MRV est essentiel à la mise en œuvre efficace des contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l'Accord de Paris

L’Ambassade de Suède tient à soutenir le Burkina Faso dans cette transition qui permettra au pays d’avoir plus de transparence

OUAGADOUGOU, Burkina Faso, 27 juillet 2020/APO Group/ --

Contexte

Le concept de MRV (Measuring, Reporting and Verification) a été introduit pour la première fois à la Conférence des Parties organisée à Bali en 2007 (COP 13), et il désigne un ensemble de processus et procédures qui permettent la collecte et le rapportage d’informations factuelles (données), leur évaluation et leur vérification dans le but de déterminer si, quand et comment les pays ont atteint leurs obligations respectives dans la mise en œuvre des actions climatiques. Conçu au départ pour suivre le respect des engagements chiffrés de limitation des émissions de Gaz à Effet de serre (GES) des pays développés, la notion a beaucoup évolué depuis pour s’appliquer aussi aux efforts des pays en développement dans les thématiques suivantes : les émissions de Gaz à Effet de serre (GES), l’atténuation, l’adaptation, le soutien nécessaire reçu en termes financier, technologique et de renforcement de capacités. Partie à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et ses instruments connexes le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris, le Burkina Faso doit mettre en place son système MRV pour répondre aux exigences, notamment de suivi et de rapportage.

Ainsi, l'Accord de Paris négocié en décembre 2015 a établi des dispositions universelles et harmonisées de mesure, de rapportage et de vérification (MRV) pour l'atténuation au changement climatique. Un système commun de transparence s'applique désormais à tous les pays. Le système MRV est essentiel à la mise en œuvre efficace des contributions déterminées au niveau national (CDN) en vertu de l'Accord de Paris, qui décrivent les objectifs et les politiques d'atténuation des pays. Des mesures des gaz à effet de serre sont nécessaires pour identifier les tendances des émissions, déterminer où concentrer les efforts de réduction des gaz à effet de serre (GES), faire le suivi du soutien lié à l'atténuation, évaluer si les mesures d'atténuation prévues dans le cadre des CDNs s'avèrent efficaces, évaluer l'impact du soutien reçu et suivre les progrès accomplis dans la réduction des émissions. Les rapports et la vérification sont importants pour garantir la transparence, la bonne Gouvernance, la responsabilisation et la crédibilité des résultats, et pour renforcer la confiance dans l'utilisation efficace des ressources. L’appellation MRV est largement utilisée dans le domaine du changement climatique, mais souvent sans référence claire au type de MRV ; et cela conduit souvent à la confusion car la nature sous-jacente des activités liées au MRV diffère selon leur contexte et leur application.

C’est dans le but d’accompagner le Burkina Faso à renforcer son cadre de transparence, que la Coopération Suédoise (SIDA) a financé le Project « Développement d’un Système de Mesurage, de Rapportage et de Vérification (MRV) au Burkina Faso » mis en œuvre par le Global Green Growth Institute (GGGI). Ce projet, d’une durée de 36 mois, a pour objectif principal d’appuyer le Burkina Faso à répondre aux exigences du cadre de transparence renforcée de l'accord de Paris, en se concentrant spécifiquement sur le MRV des actions, qui comprendra à la fois les actions d'atténuation et d'adaptation entreprises par le Burkina Faso pour atteindre les objectifs de la Convention, et apporter de la clarté et suivre les progrès vers la réalisation des CDN du pays. Le fait de disposer d'un système MRV national solide aidera le Gouvernement Burkinabé à atteindre les deux objectifs suivants :

  • Objectif 1 : mettre en place un système de données sur les GES systématique, intégré et solide pour renforcer, harmoniser et intégrer les politiques et les objectifs nationaux d'atténuation, qui soit en phase avec les priorités nationales de développement ; et
  • Objectif 2 : se préparer à des exigences plus élevées et plus strictes de l'accord de Paris en matière de rapports.

La mise en œuvre du Projet implique les acteurs nationaux notamment la Direction générale de l’économie verte qui en assure l’ancrage institutionnel, le Secrétariat Permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), responsable du résultats 1 sur la Mise en place d'un système MRV national et L’institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) en charge du résultat 2, sur le Renforcement de la capacité du pays à préparer des inventaires de GES précis.  Depuis son début effectif en décembre 2019, le projet procède à une évaluation rapide pour mieux déceler les lacunes à combler dans le domaine du MRV climatique au Burkina Faso.  

Cette étape est capitale dans la mesure où elle permet de faire un état des lieux de la situation et proposer des recommandations pour concrètement mettre en place un MRV national robuste et efficace.

La consultation nationale :

Sous l’égide du Ministère de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement Climatique, une consultation des acteurs nationaux sur le Système MRV s’est tenue à Ouagadougou les 21 et 22 Juillet 2020, dans le cadre de la mise en œuvre du projet MRV de l’Institut Mondial pour la croissance verte (GGGI). La rencontre à réuni des participants représentant plus de 30 structures nationales. Il faut rappeler que le projet MRV est financé par la Suède et implémenté par GGGI en collaboration avec la Direction générale de l’économie verte et du changement climatique, le Secrétariat permanent du conseil national pour le développent durable (SP/CNDD) et l’Institut national de la statistique et du développement (INSD)

L’objectif principal de l’atelier était, non seulement, de présenter les premiers résultats du projet, mais aussi et surtout, d’obtenir l’engagement, l’appropriation et l’adhésion des différentes parties prenantes au niveau national. Les premiers résultats présentés sont organisés autour de deux documents : le premier sur la revue des systèmes MRV climatiques existants et, le second, sur la cartographie des acteurs au niveau national.

« Tous les pays, en particulier les pays en développement, doivent mettre en place un solide système national de MRV pour plus de transparence et de responsabilité, et GGGI est heureux de soutenir cette transition», a déclaré le Dr. Malle Fofana, Représentant Résident de GGGI au Burkina Faso.

« L’Ambassade de Suède tient à soutenir le Burkina Faso dans cette transition qui permettra au pays d’avoir plus de transparence », a réitéré M. Björkdahl représentant l’Ambassade de Suède au Burkina Faso.

Deux jours de consultations pratiques auront suffi pour assoir des échanges solides entre les secteurs et poser les bases d’une collaboration renforcée au niveau national, dans le cadre de la mise en place du système MRV climatique national. Deux faits majeurs ont marqué la première journée de la consultation : (i) la présentation du MRV dans sa globalité (le concept, les composantes et les avantages pour le pays) et, (ii) la mise à niveau de toutes les parties prenantes sur le projet MRV et ses premiers résultats.

La deuxième journée de la consultation été consacrée à des travaux de groupes, précédés d’un partage d’informations sur les résultats issus du processus d’évaluation. Quatre groupes ont été ainsi formés pour permettre de meilleurs échanges et couvrant les différentes composantes d’un système MRV climatique national, à savoir : (i) la gouvernance du système MRV national, (ii) la production et la fourniture de données d’activités, (ii) la fourniture de facteurs d’émissions et, (iv) le soutien.

Après d’âpres discussions, les différents groupes ont procédé à la formulation de recommandations pour la bonne marche du projet MRV et l’effectivité du système MRV au Burkina Faso.

Ces recommandations sont relatives à : 

  • La mise en place d’une structure de coordination susceptible de jouer l’interface entre toutes les institutions responsables de la fourniture des données, de la garantie de la transparence des informations, de leur accessibilité et de leur archivage ;
  • La désignation de points focaux MRV par secteur pour s’assurer de la participation de tous les secteurs ;
  • Le renforcement des capacités des acteurs nationaux dans le domaine du MRV et services associés, notamment la collecte et la gestion/ archivage des données ;
  • La mise en place d’une stratégie de communication et de sensibilisation pour permettre une meilleure diffusion des informations sur le MRV ; 
  • L’incitation à la participation de tous les secteurs, dont ceux de la recherche et du secteur privé.

En somme, c’est sur une note de satisfaction générale, que l’atelier de consultation nationale a pris fin, avec un engagement réaffirmé des acteurs à continuer cette collaboration naissante et maintenir les échanges pour un système MRV National robuste et effectif au Burkina Faso.

Distribué par APO Group pour GGGI Burkina Faso Country office.

Contact presse :
GGGI Burkina Faso
ap-burkinafaso@gggi.org

A propos de l’Institut Mondiale pour la Croissance verte (GGGI) :
GGGI (www.GGGI.org) a été créée pour soutenir et promouvoir un modèle de croissance économique appelé « croissance verte », qui cible des aspects essentiels de la performance économique tels que la réduction de la pauvreté, la création d'emplois, l'inclusion sociale et la durabilité environnementale. GGGI envisage un monde résilient grâce à une croissance verte forte, inclusive et durable, et se consacre à soutenir la transition des pays partenaires vers un modèle de croissance verte. Dans la poursuite de ces objectifs, GGGI collabore avec les pays en développement et les pays émergents afin de concevoir et de mettre en œuvre des programmes et des services qui présentent de nouvelles voies vers une croissance économique favorable aux pauvres.

GGGI soutient les parties prenantes au travers de deux axes de travail complémentaires et intégrés - Planification et mise en œuvre de la croissance verte et Solutions d’investissement et de politique - proposant des produits et des services complets conçus pour contribuer au développement, au financement et à l’intégration de la croissance verte dans les plans de développement économique nationaux. Les interventions de GGGI mettent l’accent sur les changements dans quatre domaines prioritaires jugés essentiels pour transformer les économies des pays, notamment l’énergie, l’eau, la gestion durable des terres et les villes vertes. L’Institut mesure son succès par rapport à six objectifs globaux á savoir : la réduction des émissions de GES, la création d’emplois verts, un accès accru à des services durables, une qualité de l’air améliorée, un approvisionnement adéquat en services écosystémiques et une meilleure adaptation au changement climatique.