Source: United Nations Development Programme (UNDP) |

Les étudiantes/étudiants créent un « foyer de citoyenneté » pour lutter contre les violences en milieu universitaire

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 9 décembre 2015/APO (African Press Organization)/ --

L'année 2015 est la 24ème édition de la « Campagne des 16 jours d'activisme contre les violences sexuelles et basées sur le Genre », du 25 novembre au 10 décembre. Dans ce contexte, les Ministères de la Femme, Famille et Enfant et de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, l’Agence nationale de Lutte contre les Violences faites à la Femme, à la jeune et petite fille (AVIFEM) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ont organisé une journée de sensibilisation, à l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP-Gombe) sur la violence en milieu estudiantin. Un «foyer de citoyenneté » a été créé par les étudiants et les étudiantes : une première à l’université !

Leur objectif est de sensibiliser sur les droits humains et l’équité Genre. Plus de 1500 jeunes ont participé à cette activité.

L’Institut Supérieur Pédagogique-Gombe a été choisi comme site pilote pour cette campagne car les futur(e)s diplômé(e)s auront pour mission de transmettre le savoir ET les bons comportements. Cette journée vise donc à :

· Sensibiliser les cadres et étudiants(es) sur toutes les formes de violences dont ils/elles sont victimes dans le milieu universitaire ;

· Mettre en place un « Foyer de Citoyenneté » pour soutenir les actions en faveur des droits humains et de l’équité Genre.

Cette activité contribue aux efforts déjà lancés en ce sens par la direction de l’ISP/Gombe sous le leadership du Ministère de la Femme, Famille et Enfant, en synergie avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, et avec l’appui du PNUD pour lequel l’équité Genre est une priorité transversale dans tous les projets qu’il met en œuvre en RDC.

Les écoles et les universités sont un creuset d’apprentissage des lois, des valeurs éthiques et des bons comportements. S’ils sont bien intégrés et mis en application, ils pourront réduire durablement les préjugés et stéréotypes qui sont à la base des violences sexuelles et de celles basées sur le Genre.

En effet, la violence dans les milieux universitaires contribue à l’ancrage de rapports inégaux entre hommes et femmes : la femme est alors considérée comme un être de seconde catégorie. Son rôle est déterminé non pas par ses droits mais par les choix des hommes et de la communauté. Ceci est un obstacle majeur qui bloque les capacités de la femme à exercer son leadership et à contribuer au développement de la société.

Pour le PNUD, toute forme de violence est totalement inacceptable.

Lutter contre toutes les violences faites aux femmes et aux filles concerne donc tous les niveaux de la société : familial, communautaire, scolaire, universitaire, sportif, culturel, coutumier, politique, social et économique. Les hommes et les femmes, qu’ils soient parents ou non, reproduisent parfois, de génération en génération, des stéréotypes sexistes. Ils perpétuent la discrimination, l’inégalité entre les sexes pouvant conduire à des violences envers la fille, et plus tard de la femme. Ces violences sont un enfer quotidien.

Ce fléau touche tous les pays du monde. La campagne des 16 jours d’activisme est l’occasion de réfléchir à la façon dont la société élabore les principes du savoir-être et du savoir-vivre ENSEMBLE; et de mieux étudier quelles lois protègent équitablement les droits et les devoirs de chacun et chacune. Car même si l’égalité des sexes est reconnue dans la Constitution, cela ne suffit pas pour qu’elle soit respectée et vécue au quotidien. Aucun pays ne peut se développer en négligeant les droits des femmes et des filles qui représentant la moitié de sa population.

Distribué par APO Group pour United Nations Development Programme (UNDP).