Source: Ambassade de France au Niger |

Renforcer la résilience et la sécurité alimentaire des ménages dans la commune de Simiri

Cet appui vise à renforcer la résilience des populations face à l’insécurité alimentaire et à lutter contre la malnutrition infantile

Ce projet est d’autant plus important cette année avec la crise alimentaire en cours, qui touche sévèrement la région de Tillabéri

NIAMEY, Niger, 26 janvier 2022/APO Group/ --

Le ministère des affaires étrangères français participe à la lutte contre l’insécurité alimentaire via son aide alimentaire programmée, dont bénéficient chaque année une trentaine de pays subissant des crises alimentaires et nutritionnelles.

Cet appui vise à renforcer la résilience des populations face à l’insécurité alimentaire et à lutter contre la malnutrition infantile. Le Niger a reçu au titre de l’aide alimentaire programmée 4.2 millions d’euros en 2019, 4 millions d’euros en 2020, 4.75 millions d’euros en 2021. La première tranche 2022 se monte à 5.15 millions d’euros.

A titre d’exemple, l’ambassade de France collabore depuis deux ans avec un consortium d’agences des Nations Unies, le PAM, la FAO et l’UNICEF, pour renforcer la résilience des ménages vulnérables de la commune de Simiri dans le département de Ouallam. Cette commune subit les impacts du changement climatique et de la dégradation des terres. Elle accueille également des déplacés d’autres départements de la région et les populations hôtes subissent une forte insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Ce projet, qui a reçu à ce stade 2,75 millions d’euros des fonds d’aide alimentaire du ministère français des Affaires étrangères, vise à soutenir le déploiement d’activités intégrées contribuant à une meilleure résilience des populations aux chocs climatiques et à la hausse des prix des aliments, et à lutter contre la malnutrition infantile. Les trois agences agissent ensemble, selon leurs spécialités respectives, pour venir en aide à plus de 3300 ménages (24 000 personnes).

Les actions prévues dans le cadre de ce projet, qui va s’échelonner sur trois ans, intègrent les acteurs locaux - organisations paysannes, centres de santé et écoles, relais communautaires sur la nutrition, ONG locales - afin de les amener progressivement à se les approprier de façon à favoriser ainsi leur autonomie.

Les résultats atteints au troisième trimestre 2021 concernent la sécurité alimentaire, avec 400 hectares de terres restaurées et cultivées en céréales avec des semences améliorées, 21 cantines scolaires fonctionnelles, la mise en place de 16 "champs écoles paysans", la fourniture de 50 tonnes de semences améliorées de mil et niébé, la mise en place de 11 banques céréalières et la fourniture de 2700 chèvres pour démarrer de petits élevages familiaux. Plus de 4200 élèves ont bénéficié de ces appuis et plus de 9000 personnes ont été formées sur la restauration des terres.

En matière de lutte contre la malnutrition, le projet a dépisté 24 000 enfants de moins de cinq ans, formé 190 relais communautaires (dont des « mamans lumière »), formé 6000 personnes aux bonnes pratiques d’hygiène et d’alimentation des enfants. Plus de 10 000 femmes enceintes et adolescentes ont bénéficié d’un traitement à base de fer et d’acide folique, essentiel pour prévenir la malnutrition des enfants à naître. La diversification de l’alimentation, avec la fourniture de nouvelles variétés de chou, laitue, tomate, courge et moringa, contribue aussi à une meilleure nutrition.

De plus, comme il ne s’agit pas uniquement de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais surtout de pérenniser les actions entreprises, ce projet comprend une importante composante formation.

La diversité alimentaire a progressé à Simiri parmi les ménages cibles. Ils ont également réduit leur recours à des pratiques d’adaptation à l’insécurité alimentaire comme la réduction du nombre de repas ou la vente d’une partie de leur capital.

Cet ensemble d’activités intégrées sera répliqué dans une commune voisine en 2022, pour un début de mise à l’échelle. Ce projet est d’autant plus important cette année avec la crise alimentaire en cours, qui touche sévèrement la région de Tillabéri.

Distribué par APO Group pour Ambassade de France au Niger.