La question du statut de l’île de Mayotte a été abordée lors du Ve Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la Commission de l’océan Indien (COI), qui s’est tenu le 24 avril à Antananarivo, Madagascar, bien que l’île ne fasse pas partie de l’organisation régionale.

Mayotte, département français situé dans l’archipel des Comores et revendiqué par l’Union des Comores, a suscité des échanges entre les chefs d’État, alors même que le sommet était principalement consacré à la sécurité et à la souveraineté alimentaires, ainsi qu’à la célébration des 40 ans de la COI.

Le Président français Emmanuel Macron, dans son intervention en ouverture du sommet, a évoqué Mayotte en soulignant l’importance de l’inclusion de toutes les îles de la région dans les efforts communs de la COI. Il a appelé à un engagement pragmatique et solidaire pour la prospérité et la sécurité régionales.

Le Président comorien, Assoumani Azali, a pour sa part rappelé la position de son pays selon laquelle, en vertu du droit international, Mayotte fait partie intégrante des Comores. Il a souligné que cette question devait être abordée dans un cadre de dialogue bilatéral, fondé sur le respect mutuel, en référence à un engagement pris lors d’un précédent sommet en 1999 à La Réunion.

Intervenant à la suite de ces déclarations, le Président seychellois Wavel Ramkalawan a indiqué que, s’agissant de Mayotte, les Seychelles soutiennent une approche orientée vers l’avenir, qui prenne en compte les intérêts de toutes les parties.

À ce jour, les Seychelles demeurent le seul État membre de la COI n’entretenant aucun différend territorial avec un autre membre de l’organisation. Par ailleurs, Maurice revendique Tromelin, Madagascar les îles Éparses, et l’Union des Comores continue de revendiquer Mayotte, toutes actuellement administrées par la France.