Source: REVOLVE |

L'humanité détruit ses forêts : une simple « perte» ?

D'expliquer et de mettre en avant les problèmes liés à la déforestation, REVOLVE a organisé « La journée de Cities4Forests » le 18 mars pour journalistes et pour le grand public

Cette initiative transformera la vie de plus de 250 millions de personnes au Sahel, au Sahara, dans la Corne de l'Afrique et dans d'autres zones arides

BRUXELLES, Belgique, 18 mars 2021/APO Group/ --

La destruction des forêts de la planète progresse à un rythme rapide. Dans le contexte de la Journée internationale des forêts du 21 mars 2021 et de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030, des panélistes d'organisations internationales et de la société civile ont souligné les menaces dues aux problèmes du phénomène de déforestation mondiale, le manque de réglementation efficace et les avantages de l’infrastructure urbaine verte lors d'une conférence de presse le 18 mars, organisée par le groupe de communication REVOLVE (www.REVOLVE.media) dans le cadre de l’initiative Cities4Forests.

Les forêts couvrent environ 30% de la superficie terrestre mondiale; ils fournissent aux personnes et à la nature des biens et services essentiels, mais ils continuent d'être détruits à un rythme alarmant à l'échelle mondiale, en grande partie pour alimenter nos modes de consommation. Une étude de 2015 dans le journal Nature a révélé que 46% des arbres ont été abattus (https://go.nature.com/2NupUyN) depuis que l’Homme a commencé a exploiter les forêts. Entre 1990 et 2016, 1,3 millions de de kilomètres carré de forêts ont été perdus à cette activité, communique la Banque Mondiale (https://bit.ly/3ePoCJW) Ceci équivaut à une superficie supérieure à celle de l’Afrique du Sud. Environ quatre-vingt pourcent de cette destruction est liée à l’agriculture, qui nécessite que des terrains immenses soient rasés, pour accueillir des animaux ou des cultures. Afin d’expliquer et de mettre en avant les problèmes liés à la déforestation, REVOLVE, une agence de communication basée à Bruxelles, a organisé « La journée de Cities4Forests » le 18 mars pour journalistes et pour le grand public.

Stuart Reigeluth, le fondateur de REVOLVE explique : « Les forêts possèdent environ 60 000 espèces d’arbres différentes, 80% des espèces d’amphibiens du monde, 75% des espèces d’oiseaux et plus de 60% des espèces de mammifères. Ils aident à stabiliser le climat, à réguler les écosystèmes, à protéger la biodiversité, à soutenir les moyens de subsistance et à fournir des centaines de plantes médicinales. Pourtant, nous continuons à les détruire - et nous n’appelons même pas cette destruction par son nom. Nous avons tendance à parler de «perte». » Le groupe REVOLVE est un co-fondateur de Cities4Forests, une initiative mondiale qui regroupe près de 70 villes qui se penchent sur l’interdépendance des villes et des forêts. « En tant que groupe de communication, notre implication et notre soutien à Cities4Forests se concentrent sur la sensibilisation et l'engagement des parties prenantes ; c'est pourquoi nous avons invité les journalistes à en apprendre davantage sur les forêts, à prendre conscience de leur importance, de leur destruction, et de la nécessité croissante de s'attaquer aux problèmes de déforestation à l'échelle mondiale », dit Stuart. « Nous sommes très reconnaissants à nos panélistes d'avoir accepté notre invitation à informer les médias. »

La grande Muraille verte, et pourquoi l’ONU a lancé la décennie de la Restauration des écosystèmes (2021-2030)

Les forêts ne sont qu’une des catégories d’écosystèmes qui abritent les formes de vie sur terre. Pour relever les problèmes liés à la destruction et le besoin de restaurer les écosystèmes, les Nations Unies ont déclaré la période entre 2021-2030 « la décennie de la Restauration des écosystèmes ». Cities4Forests est partenaire officiel de cette décennies des Nations Unies et met en avant La Grande Muraille Verte, une initiative qui a été lancée par l’Union Africaine en 2007, ayant pour but de réhabiliter des paysages d’Afrique en dégradation. « Cette initiative transformera la vie de plus de 250 millions de personnes au Sahel, au Sahara, dans la Corne de l'Afrique et dans d'autres zones arides », explique le Dr Elvis Paul N. Tangem, coordinateur du projet à l'Union africaine. « Une fois terminé, le Mur sera la plus grande structure vivante de la planète - 8 000 km de long et 17 km de large, s'étendant sur tout le continent. La Grande Muraille Verte est actuellement présente dans plus de 21 pays à travers l'Afrique et plus de 100 milliards de dollars ont été mobilisés et promis pour son soutien. »

La «Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes» visera à prévenir, arrêter et inverser la dégradation de tous les écosystèmes sur tous les continents et dans tous les océans. Elle sera officiellement lancé le 5 juin 2021.

Un cadre mondial efficace est nécessaire pour réguler et arrêter les taux alarmant de déforestation

En tant qu'écosystème important, les forêts fournissent aux personnes et à la nature des services écosystémiques essentiels à l'échelle locale, nationale, régionale et mondiale, notamment la conservation de la biodiversité, l'atténuation du changement climatique, la protection de l'eau, la nourriture et l'énergie, le bois et d'autres matières premières pour la forêt industries et chaînes de valeur de la bioéconomie. Ils contribuent également à la réalisation de presque tous les objectifs de développement durable (ODD). Cependant, ils continuent d'être détruits à un taux alarmant.

Des recherches en cours montrent que la déforestation est essentiellement le fait de l’homme et qu’une réponse politique mondiale efficace est nécessaire pour faire face à la disparition des forêts. « Le problème principal est qu'il existe actuellement trop de processus réglementaires non coordonnés, et qui créent des compromis, des conflits, des effets de fuite et des lacune ; cette situation résulte en une complexité et des réponses largement inefficaces pour arrêter la déforestation mondiale. Ces « mécanismes internationaux de gouvernance et de politique forestière » publics et privés ne sont pas intégrés les uns aux autres et ils ne traitent toujours pas efficacement les principaux facteurs de déforestation ; tels que les produits agricoles à risque forestier. Ils ont également laissé les politiques et les effets de fuite sur le marché compromettre tous les efforts réglementaires développés et mis en œuvre jusqu'à présent. En conséquence, ils ne font pas grand-chose pour s'attaquer aux problèmes sous-jacents de la déforestation », explique le Dr Metodi Sotirov, coordinateur adjoint à l'Union internationale des instituts de recherche forestière (IUFRO) et professeur associé en politique forestière et environnementale à l’Université de Fribourg, Allemagne.

« Si coordonné sérieusement et mis en œuvre dans toutes les régions exportatrices - principalement le Brésil, l'Afrique centrale, l'Asie du Sud-Est - ainsi que les régions consommatrices, notamment l’Australie, l’Europe, le Japon et l’Amérique du Nord, sans oublier les régions intermédiaires telles que la Chine, Vietnam et d’autres - les problèmes de déforestation pourraient être résolus efficacement. Cela doit s'appliquer à toutes les chaînes d'approvisionnement dans l'agriculture, la foresterie, la bioénergie et l'exploitation minière. Pour fonctionner, ces efforts, et un cadre réglementaire efficace, doivent être à l’échelle mondiale ; l'émergence d'une réglementation zéro déforestation dans certains pays ou blocs régionaux, comme dans l'Union européenne et dans certains de ses États membres, est un choix politique prometteur mais difficile. Il peut cependant être insuffisant si non-implémenté et reproduit à l'échelle mondiale. Il peut même être contre-productif car il détournera les flux de produits de base à risque forestier vers des marchés moins réglementés et ne pourra pas résoudre les problèmes au niveau mondial. », selon le professeur Sotirov.

Nicole Polsterer, chargée des campagnes pour la consommation et la production durables à l’ONG Forests and Rights Fern, propose un rôle de leadership mondial pour l’Union Européenne : « La protection des forêts aux situations en déclin dans le monde est essentielle à la survie de l’humanité, ainsi qu’à celle de la planète. Il est essentiel que l’Union Européenne, en tant que grand importateur de produits agricoles cultivés ou élevés sur des terres qui étaient autrefois des forêts, agisse. L’UE devrait le faire en adoptant des réglementations strictes et des mesures complémentaires, garantissant que les citoyens de l'UE ne soient pas complices de la déforestation par leurs choix individuels de consommation. »

Les villes vertes sont des villes saines

Un autre sujet de la conférence de presse était le besoin de constructions et infrastructures vertes, de solutions basées sur la nature et l'importance internationale des forêts dans les villes, ainsi qu'à l'échelle mondiale, en particulier pour le nombre croissant d’habitants. Tadashi Matsumoto, chef de l'unité du développement urbain durable à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a souligné l'importance de la recherche sur les «synergies» entre le développement et l'environnement, et non de les considérer comme un «compromis» : « Un investissement dans les constructions urbaines vertes offrirait des avantages remarquables en matière de santé et de bien-être, ainsi qu'un nombre conséquent d'emplois, tout en augmentant la résilience climatique dans les villes. Cependant, les données disponibles ne sont pas toujours reconnues par les décideurs politiques des zones urbaines, et nous devrions fournir davantage de preuves pour soutenir les dirigeants urbains dans leur prise de décision. Les gouvernements nationaux ont un rôle clé à jouer dans l'intégration des politiques vertes dans la politique urbaine et dans l’implémentation des politiques aux échelles métropolitaine et intersectorielle pour que celles-ci soient cohérentes et inclusives. Un message général est que nous ne devons pas manquer l’opportunité de « reconstruire plus vert » que présente le rétablissement de la pandémie du COVID-19. »

En tant qu'initiative mondiale, Cities4Forests relève ces défis en se concentrant sur quatre thèmes interdépendants : la biodiversité, la santé, l'eau et le climat, y compris des sujets tels que la résilience urbaine, l'atténuation et l'adaptation au changement climatique, les infrastructures vertes et la restauration des écosystèmes.

Distribué par APO Group pour REVOLVE.

Un kit de médias est disponible sur https://Cities4Forests.com/media-kit/

Pour plus d’informaion, contactez: info@cities4forests.com 

À propos de REVOLVE :
En favorisant des cultures de durabilité, le groupe de communication REVOLVE (www.REVOLVE.media) vous encourage à remettre en question le statu quo actuel et à voir le monde sous différents angles. La perspective fait tout, et tout change en continu. Le groupe REVOLVE est un partenaire fondateur de l'initiative Cities4Forests.

À propos de Cities4Forests :
Cities4Forests (www.Cities4Forests.com) aide les villes du monde entier à s’unir et à investir dans les forêts intérieures (telles que les arbres urbains et les parcs urbains), les forêts voisines (telles que les couloirs verts et les bassins versants) et les forêts lointaines (telles que les forêts tropicales et boréales). Nous encourageons nos villes à mieux conserver, gérer et restaurer ces forêts, ainsi qu'à fournir une assistance technique pour aligner les politiques locales, partager ses connaissances et accéder à des activités d'apprentissage et de communication entre pairs pour agir ensemble contre le climat.