En cette Journée internationale contre les essais nucléaires, le Vice-Premier ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders plaide pour une cessation définitive de tous les essais nucléaires. À cette fin, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) doit entrer en vigueur.

Au cours des deux dernières années, la diplomatie belge s’est engagée dans cette voie dans le cadre du processus de l’article XIV à Vienne. Le traité, signé en 1996, ne peut entrer en vigueur qu’après avoir été ratifié par les 8 pays restants, à savoir les Etats-Unis, l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord, l’Iran, la Chine, Israël et l’Egypte. Ce n'est qu'après l'achèvement de leurs processus de ratification qu'une interdiction internationale des essais nucléaires sous le contrôle d’une organisation internationale sera d’application. Le Ministre Reynders appelle ces pays à entreprendre cette ultime étape. Sans le TICE, le risque persiste de voir de nouvelles armes nucléaires toujours plus puissantes être développées. Seul un monde sans essais nucléaires pourra finalement donner le jour à un monde sans armes nucléaires.

La Corée du Nord est le seul pays à avoir réalisé des essais nucléaires au cours du 21^ème siècle. En 2018, l’annonce par ce pays de la suspension des essais nucléaires a été une étape encourageante, mais la Corée du Nord doit désormais traduire ses intentions et ratifier le traité, a souligné le Ministre Reynders. Le Ministre est convaincu que l’organisation prévue par le traité, l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, pourrait jouer un rôle important, de par son expertise et son expérience, dans le démantèlement futur de l’infrastructure nord-coréenne des tests nucléaires.