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Département du Trésor des Etats-Unis : deux commandants de milice en République centrafricaine sanctionnés

L'action vise deux individus accusés d’avoir conduit des activités déstabilisatrices à Bangui

Les individus identifiés aujourd'hui sont responsables de la prolongation de l’instabilité en République centrafricaine

WASHINGTON D.C., États-Unis d'Amérique, 14 avril 2017/APO/ --

Département du Trésor des Etats-Unis

Service de presse

Washington

Le 12 avril 2017

Le Trésor sanctionne deux commandants de milice en République centrafricaine

L'action vise deux individus accusés d’avoir conduit des activités déstabilisatrices à Bangui

Aujourd'hui, le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a identifié Abdoulaye Hissène (Hissène) et Maxime Mokom (Mokom) conformément au décret présidentiel (E.O.) 13667, comme s'étant engagés dans des actions qui menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la République centrafricaine (RCA). Par suite de l’action d’aujourd'hui, tous les biens de ces individus au sein de la juridiction américaine sont bloqués, ainsi que tous les intérêts émanant de ces biens, et les ressortissants américains ont l'interdiction générale de se livrer à des transactions avec eux.

« Les individus identifiés aujourd'hui sont responsables de la prolongation de l’instabilité en République centrafricaine », a déclaré le directeur de l’OFAC, M. John E. Smith. « L'action d’aujourd'hui renforce nos efforts continus visant à cibler les responsables incitant à la violence et les atteintes aux droits de l'homme en République centrafricaine. »

Abdoulaye Hissène et Maxime Mokom

En septembre 2015, Hissène et Mokom ont collaboré, dans le cadre d’une vaste alliance entre les membres de l’ex-Séléka et les combattants anti-Balaka, alliés de l’ancien président centrafricain François Bozize, sanctionné en mai 2014, dans une tentative visant à encourager la violence à Bangui. Leur collaboration a consisté en une tentative de coup d’État manqué, destiné à renverser le gouvernement centrafricain en 2015 pendant que la présidente de transition d'alors, Mme Catherine Samba-Panza, assistait à l’Assemblée générale de l'ONU. Hissène et Mokom ont été spécifiquement identifiés par le parquet général de Centrafrique comme suspects dans le coup d’État manqué.

En outre, Hissène a conspiré avec Mokom afin de perturber un référendum constitutionnel qui s’est tenu en décembre 2015. Les forces anti-Balaka de Mokom ont travaillé avec des éléments du groupe ex-Séléka de Hissène, le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), afin d'intimider les électeurs et de perturber les bureaux de vote dans la ville de Kaga Bandoro, lors du vote du 13 décembre. Hissène a également encouragé des attaques de représailles entre les différents groupes. Hissène est notamment accusé d’avoir orchestré les violences dans le district KM5 de Bangui, qui ont fait 5 morts et 20 blessés, et qui ont empêché les résidents de pouvoir voter au référendum.

En juin 2016, les combattants du KM5 de Hissène et les partisans anti-Balaka de Mokom ont été soupçonnés d'avoir prévu de perturber l’arrivée du vol du président de la République centrafricaine, M. Faustin-Archange Touadéra, à l’aéroport de Bangui, conduisant le gouvernement centrafricain à faire l'annonce publique de la possibilité d’une tentative de coup d’État.

Le 12 août 2016, Hissène et un groupe d’hommes armés provenant du nord de Bangui, ont participé à plusieurs fusillades avec des forces de sécurité de la République centrafricaine. La mission de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA), a finalement réussi à capturer quelques hommes, mais Hissène et plusieurs autres ont pu s'échapper.

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