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Communiqué Vidéo: Afrique : Les finalistes du prix d’art Henrike Grohs d’une valeur de 20 000 euros sont connus

Le gagnant sera annoncé le 6 mars et récompensé le 13 mars à Abidjan

JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 26 février 2018/APO Group/ --

Em'kal Eyongakpa (Cameroun), Georgina Maxim (Zimbabwe) et Makouovia Kokou Ferdinand (Togo) ont été pré-sélectionnés pour le premier prix d’art Henrike Grohs conçu par le Goethe-Institut (www.goo.gl/nKYUpW) et la famille Grohs. Le gagnant sera annoncé le 6 mars et récompensé le 13 mars à Abidjan.

Em'kal Eyongakpa est un artiste multi-disciplinaire qui aborde les histoires vécues, inconnues et collectives à travers une utilisation rituelle de la répétition et de la transformation. Ses idées récentes s'inspirent des systèmes de connaissances indigènes et de l'esthétique, de l'ethnobotanique, de la mycologie appliquée et de la technologie.

Le travail de Georgina Maxim combine le tissage, le travail de couture et l'utilisation de textiles créant des objets qui échappent à la définition. Les robes sont déconstruites et parfois reconstruites pour trouver de nouvelles façons de rendre hommage et de réfléchir à la personne qui possédait le vêtement original.

Dans le travail sculptural et de performance de Makouvia Kokou Ferdinand, il joue avec les frontières et mêle souvenirs, matériaux et références culturelles. S'appuyant sur la culture traditionnelle Mina, son regard sur la société contemporaine est unique, parfois ironique et souvent émouvante.

Le Prix d’Art Henrike Grohs est un prix biennal dédié aux artistes qui vivent et travaillent en Afrique et pratiquent dans le domaine des arts visuels. Il rend hommage aux réalisations d’Henrike Grohs, directrice du Goethe-Institut d'Abidjan tuée le 13 mars 2016 lors d'une attaque terroriste à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire.

Le prix "vise à renforcer les artistes et à les encourager dans leur quête d'un monde de convivialité et de dialogue", ont déclaré les membres du jury Koyo Kouoh (directeur artistique, RAW Material Company, Dakar), Laurence Bonvin (artiste et représentante de la famille Grohs, Berlin), Raphael Chikukwa (conservateur en chef, National Gallery of Zimbabwe, Harare) et Simon Njami (conservateur, Paris).

Photos haute résolution:    
http://goo.gl/8rgQco

Portraits vidéo:           
Les finalistes: https://youtu.be/dfAE8AeAFIo
Em’kal Eyongakpa: https://youtu.be/f5NGDd8fuSY 
Georgina Maxim: https://youtu.be/B6B6e2jPI3Q
Makouvia Kokou Ferdinand: https://youtu.be/i-dYwKwDZ5Q

Website:            
www.goethe.de/henrike-grohs-art-award

Réseaux sociaux:       
#HenrikeGrohsArtAward

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Contact:             
Benjamin Keuffel
Public Relations Officer, Goethe-Institut Johannesburg
+27 (0) 11 442 3232 / Benjamin.Keuffel@goethe.de

À propos des finalistes du prix d’art Henrike Grohs:

Em’kal Eyongakpa

Portrait vidéo: https://youtu.be/f5NGDd8fuSY

Em'kal Eyongakpa (né en 1981 à Mamfe, Cameroun) est un artiste multidisciplinaire qui aborde les histoires vécues, inconnues et collectives à travers une utilisation rituelle de la répétition et de la transformation. Ses idées récentes s’inspirent de plus en plus des systèmes de connaissances et de l'esthétique indigène, de l'ethnobotanique, la mycologie appliquée ainsi que la technologie dans ses explorations du personnel et de l'universel. Eyongakpa est également connu pour ses projets de recherche auto-organisés et ses hubs artistiques autonomes comme KHaL! SHRINE à Yaoundé (2007-2012) et les projets qu’il a récemment lancé comme la plate-forme musicale, artistique et sonore, ɛfúkúyú. Il est diplômé en biologie végétale et en écologie de l'Université de Yaoundé et était résident à la Rijksakademie d'Amsterdam.

Le travail d'Eyongakpa a récemment été exposé à : la Biennale de Jakarta (2017), la 13ème Biennale de Sharjah (2017), La Biennale de Montréal (2016), la 32ème Biennale de São Paulo (2016), les 9ème et 10ème Rencontres de Bamako (2011, 2015), la 10e Biennale de l'Art Africain Contemporain, Dak'art (2012) et dans plusieurs espaces d'art et musées internationaux à travers le monde.

Plus d’information: https://emkaleyongakpa.blog/2018/01/09/untitled-thirty-seven-so-batu-intercepted-messages/ 

Georgina Maxim

Portrait vidéo: https://youtu.be/B6B6e2jPI3Q

Georgina Maxim est née en 1980 à Harare, au Zimbabwe. Georgina Maxim est reconnue tant pour son travail en tant qu’artiste et que son travail de conservateur, avec plus de dix ans d’expérience dans le domaine de la gestion des arts et la pratique curatoriale. Elle a cofondé en 2012, avec deux autres artistes, Misheck Masamvu et Gareth Nyandoro, Village Unhu, un espace collectif d'artistes qui offre des studios, des expositions, des ateliers et des programmes de résidences pour les artistes débutants et professionnels. Le travail de Georgina Maxim combine le tissage, la couture et l'utilisation de textiles trouvés, pour créer des objets qui échappent à toute définition. Les robes sont déconstruites et parfois reconstruites pour trouver de nouvelles façons de rendre hommage et de réfléchir au propriétaire du vêtement original. Elle appelle cela «La mémoire de».

Maxim étudie actuellement  « Les arts verbaux et visuels africains - langues, conservation et arts » à l'Université de Bayreuth, en Allemagne

Makouvia Kokou Ferdinand

Portrait vidéo: https://youtu.be/i-dYwKwDZ5Q

Makouvia Kokou Ferdinand vie et travaille entre Lomé et Paris. Il est Étudiant aux Beaux-Arts de Paris. Son travail de sculpture et de performance s’inscrit dans l'univers lié au vécu personnel de l’artiste : jouer avec les frontières, mixer les mémoires, matériaux et références culturelles et, en s’appuyant sur la culture traditionnelle mina, apporter un regard singulier, parfois ironique, souvent attachant, sur notre société contemporaine. Il a été lauréat des prix Dauphine pour l’art contemporain, Révélation arts plastiques ADAGP, Aurige Finance des Amis des Beaux-Arts et Juvenars-IESA. Son travail sera prochainement présenté à Paris au Salon DDessin (23-25 mars 2018), dans une exposition collective à la galerie Anne de Villepoix au premier semestre 2018, et dans un solo show à la galerie Vincent Sator en avril-mai 2019.

À propos du prix d’Art Henrike Grohs

« Le Prix d’Art Henrike Grohs est un prix biennal dédié aux artistes vivant et travaillant en Afrique mais dont le message est universel et résonne bien au-delà du continent. C'est un appel à la réflexion et à l'action », ont déclaré les membres du jury Koyo Kouoh (directeur artistique, RAW Material Company, Dakar), Laurence Bonvin (artiste et représentante de la famille Grohs, Berlin), Raphael Chikukwa (conservateur en chef, National Gallery, Harare) et Simon Njami (conservateur, Paris).

Cette récompense rend hommage à la vie et aux réalisations de l'ancien directeur du Goethe-Institut d'Abidjan, Henrike Grohs, qui a été tuée le 13 mars 2016 lors d'une attaque terroriste en Côte d'Ivoire. Le prix entend poursuivre son dévouement à soutenir les artistes en Afrique et à contribuer au dialogue international.

Ce prix sera décerné tous les deux ans à un artiste, un collectif d'artistes ou plusieurs artistes œuvrant dans le domaine de l'art visuel. La qualité artistique est le critère le plus important pour le prix mais le partenariat collaboratif, la transmission de connaissances à d'autres artistes et l'engagement social sont des éléments décisifs pour la décision.

Prix d’Art Henrike Grohs: la mission

« Le 13 mars 2016 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, Henrike Grohs a été victime de la haine aveugle alors qu'elle était avec des amis à la plage. Deux mois auparavant, une jeune photographe de 32 ans, Leila Alaoui, a été abattue au Burkina Faso par des terroristes également. Beaucoup d'autres, dans le monde entier, ont été tués dans les mêmes circonstances, parce qu'ils se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Simplement parce qu'une poignée de fondamentalistes a déclenché une guerre de terreur. Nous sommes confrontés à des temps difficiles et il est de notre devoir de refuser de se soumettre au fatalisme. Toutes ces morts doivent être transformées en quelque chose de positif, de plus fort que la mort, en quelque chose de plus grand que nous-mêmes. Henrike travaillait pour un monde meilleur. Un monde où «un cœur fier

peut survivre à un grand échec, parce qu'un tel échec ne pique pas sa fierté». » (Chinua Achebe, Things Fall Apart).

Le Prix d'Art Henrike Grohs se veut être une réponse à tous ceux qui pensent que nous ne pouvons pas vivre ensemble, dans un monde où le partage serait le but principal. Un monde où les frontières n'auraient aucun sens et où l'humanité dans son ensemble serait la seule valeur à défendre – c’est-à-dire une valeur qui ne peut être détruite et qui reste intacte.

Le message est clair: nous n’abandonnerons pas. Nous ferons, comme l'a fait Henrike, nous nous battrons pour ce en quoi nous croyons, sans aucun compromis.

Le prix est dédié aux artistes travaillant en Afrique. Pourtant, le message qui est envoyé est universel, c’est un appel à la réflexion et à l'action. L'art est probablement le seul domaine où aucune traduction n'est nécessaire. C'est ce langage universel qui transforme ce «monde chaotique de sensations » que nous avons en commun, en forme de représentations et de relations humaines. Le prix Henrike Grohs vise à renforcer les capacités des artistes et à les encourager dans leur quête d'un monde de convivialité et de dialogue. L'art ne connaît ni les frontières ni la religion. C'est l'expression même de cette flamme qui nous fait avancer, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest. C'est la meilleure expression de notre foi inébranlable en notre humanité. "

Les membres du jury

Koyo Kouoh, Laurence Bonvin, Raphaël Chikukwa et Simon Njami

Prix d’Art Henrike Grohs: déclarations vidéo à propos du prix

Johannes Ebert (secrétaire général, Goethe-Institut)
https://youtu.be/uAmVNxggLek

Koyo Kouoh (directeur artistique, RAW Material Company, Dakar)
https://youtu.be/lXnerwvJea4

Laurence Bonvin (artiste et représentante de la famille Grohs, Berlin)
https://youtu.be/HHrUN1-UqsA

Raphael Chikukwa (conservateur en chef, National Gallery, Harare)
https://youtu.be/pIzNF5waGGQ

Simon Njami (conservateur, Paris)
https://youtu.be/wPWqYf0ETsQ

À propos d'Henrike Grohs

Henrike Grohs est décédée le 13 mars 2016 lors d'une attaque terroriste en Côte d'Ivoire avec dix-sept autres personnes. Elle a fait des études d'ethnologie et a dirigé le Goethe-Institut à Abidjan de 2013 à sa mort. Elle a cofondé le projet « Next –Intercultural Projects » à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin. Entre 2002 et 2009, elle a travaillé comme chef de projet dans le programme d'éducation de l'orchestre philharmonique de Berlin. En 2009, elle a été nommée conseillère en culture et développement du Goethe-Institut en Afrique du Sud. Henrike Grohs avait 51 ans au moment de son décès.

À propos du Goethe-Institut

Le Goethe-Institut est l'institut culturel de la République fédérale d'Allemagne, actif dans le monde entier. Son mandat est de promouvoir l'étude de l'Allemand à l'étranger et d'encourager les échanges culturels internationaux. Aujourd'hui, il est représenté dans 98 pays et compte environ 3 300 employés. Il contribue largement à la promotion des artistes, des idées et des œuvres. Soutenir les scènes culturelles locales et renforcer le dialogue panafricain à travers les arts font partie de sa mission sur le continent africain, où elle gère 19 instituts à : Abidjan, Accra, Addis-Abeba, Alexandrie, Le Caire, Casablanca, Dakar, Dar es Salaam, Johannesburg, Khartoum, Kigali, Lagos, Lomé, Luanda, Nairobi, Rabat, Tunis, Windhoek et Yaoundé, ainsi que trois bureaux de liaison à Alger, Kinshasa et Ouagadougou.