Source: Ambassade de la république du Niger au Mali |

4ème Salon Africain de l’Irrigation et le Drainage (SAFID) : «Expériences d’irrigation réussies en Afrique de l’Ouest et du Centre: Approches, leçons apprises et perspectives», thème central du salon

L’ARID a pour finalité de contribuer à la sécurité alimentaire par la promotion de la mise en valeur durable des terres et des eaux

Cette association contribue à la résolution d’un problème crucial des pays sahéliens et de la sous-région qu’est l’insécurité alimentaire

BAMAKO, Mali, 30 novembre 2022/APO Group/ --

Le 4ème Salon Africain de l’Irrigation et le Drainage (SAFID) s’est ouvert, le 29 novembre à Niamey, sous les auspices du ministre de l’Agriculture du Niger, Dr Alambeidji Abba Issa. Organisé par l’Association Régionale pour l’Irrigation et le Drainage (ARID) avec l’appui financier et technique du CILSS, et le financement de la Banque Mondiale, ce Salon constitue une opportunité pour les acteurs de la chaîne de valeur de l’irrigation pour partager leurs expériences respectives.

L’ARID a pour finalité de contribuer à la sécurité alimentaire par la promotion de la mise en valeur durable des terres et des eaux. Ses objectifs spécifiques sont, la promotion des techniques d’aménagements hydroagricoles (Irrigation-drainage) de maîtrise des crues et d’aménagement des rivières en prenant en considération les aspects techniques, agronomiques, économiques, environnementaux et sociaux. Selon Pr. Adamou Mahaman Moustapha, président de l’ARID, cette association contribue à la résolution d’un problème crucial des pays sahéliens et de la sous-région qu’est l’insécurité alimentaire. En effet, a-t-il rapporté, l’Afrique sub-saharienne en général et le Sahel en particulier font partie des régions de la terre qui sont les plus impactées par le changement climatique. «Au Sahel, les phénomènes climatiques extrêmes (inondations, sécheresse, vagues de chaleurs) qui surviennent ont des conséquences sur la vie des populations. Ses effets du climat se font le plus sentir en saison des pluies, ce qui engendre des déficits alimentaires», a-t-il expliqué.

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou, a souligné que dans la région du Sahel, les ressources en eau constituent une des plus grandes richesses qui restent fortement sous-exploitées. En effet, a-t-il noté, selon la FAO, la Ressource en Eau Renouvelable Totale annuelle est estimée à 278.650 millions de m3 dans la zone sahélienne. Cependant, sa mobilisation est inférieure à 10%, tandis que moins de 15% des terres arables sont irriguées. Dr Abdoulaye Mohamadou  a relevé que ces constats se font pendant que l’agriculture, essentiellement vivrière, occupe dans les pays du CILSS, 78% de la main d’œuvre et contribue pour environ 40% dans le PIB de la zone. D’autre part, «notre région connait une forte démographie et est fréquemment menacée par des crises alimentaires et nutritionnelles liées aux productions agricoles internes erratiques», a-t-il poursuivi.

C’est conscient de ces nombreux enjeux et défis liés à l’eau dans les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, que le CILSS a pris la résolution de s’engager fermement, dans la maîtrise de l’eau. C’est ainsi que, l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (2iS) portée par le CILSS et ses Etats membres depuis 2013, ambitionne de porter la superficie en maîtrise de l’eau dans le Sahel, à 1.000.000 d’ha dans un proche horizon.

Le ministre de l’Agriculture, Dr Alambeidji Abba Issa a aussi soutenu que la pratique de l’irrigation nécessite la mobilisation de l’eau, l’aménagement des terres, la disponibilité des intrants, la maîtrise par les exploitants des itinéraires de production et des techniques d’irrigation. Il a par ailleurs souligné que le Niger fait partie des pays sahéliens les plus vulnérables au changement et à la variabilité climatiques. A titre illustratif, l’on peut noter qu’une année sur trois connait un déficit pluviométrique et de fortes inondations sont enregistrées deux (2) années sur cinq (5). Il a fait remarquer que, malgré les investissements réalisés et la généralisation de la pratique d’irrigation dans toutes les zones agro-écologiques du pays, beaucoup reste encore à faire dans le domaine. Dr Alambeidji Abba Issa a, de ce fait, estimé que, l’accélération de la construction du barrage de Kandadji avec l’aménagement de 40.000 ha de terres permettra d’accroitre considérablement les superficies irriguées au Niger. En effet, a expliqué le ministre de l’Agriculture, le Niger dispose d’un important potentiel en terres irrigables estimé à près de 11 millions d’hectares dont moins de 10% est actuellement mis en valeur. Ce potentiel est encore plus important lorsqu’on se réfère aux eaux souterraines de moyenne et grande profondeur.

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