Source: Committee to Protect Journalists (CPJ) |

Une campagne du CPJ #WhereIsAzory attirera l'attention sur un journaliste tanzanien disparu

Demain cela fera 500 jours depuis qu'il a été aperçu pour la dernière fois

Nous voulons nous assurer que le cas de Gwanda deviendra une priorité pour les autorités tanzaniennes

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 4 avril 2019/APO Group/ --

Le Comité pour la protection des journalistes a lancé aujourd'hui la campagne #WhereIsAzory pour attirer l'attention sur le cas du journaliste tanzanien indépendant Azory Gwanda. Demain cela fera 500 jours depuis qu'il a été aperçu pour la dernière fois. 

La campagne veut accroître la sensibilisation générale à l'égard de la disparition de Gwanda et exhortera les autorités tanzaniennes à effectuer une enquête crédible et à rendre compte publiquement du sort du journaliste. Les sympathisants pourront participer en utilisant les hashtags #WhereIsAzory et #MrudisheniAzory sur les réseaux sociaux.

" Azory Gwanda est un journaliste indépendant qui fait des reportages sur sa communauté.

À cause de cela, il ne faudra pas qu'il finisse par devenir un autre statistique des journalistes soit morts ou disparu sans motif" a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ. « Par cette campagne, nous voulons nous assurer que le cas de Gwanda deviendra une priorité pour les autorités tanzaniennes et que nous obtiendrons des réponses très attendues sur ce qui lui est réellement arrivé. Jusqu'alors, les journalistes tanzaniens ne se sentiront pas en sécurité. »

La dernière fois que la famille et les amis de Gwanda l'ont vu était le 21 novembre 2017,

d'après les recherches du CPJ. Gwanda avait dit à son épouse, Anna Pinoni, qu'il devait effectuer un voyage d'urgence et qu'il reviendrait le lendemain. Il n'a plus été aperçu depuis.

Dans un entretien accordé au journal Mwananchi, Pinoni a confié que la disparition de son mari pourrait être lié à des reportages qu'il faisait sur une série d'assassinats mystérieux dans la région côtière de la Tanzanie. Cette vue est partagée par d'autres interlocuteurs du CPJ.

En Tanzanie, les journalistes et les organes de presse craignent des représailles s'ils évoquent ouvertement le cas de Gwanda. Lorsque deux représentants du CPJ ont été détenus et interrogés pendant une nuit en Tanzanie l'an dernier, les questionsqui leur ont été adressées portaient spécifiquement sur leur intérêt pour Gwanda. Sa disparition s'inscrit dans le déclin de la liberté de la presse dans ce pays, y compris fermetures d'organes de presse commandées par le gouvernement, amendes, règlements restrictifs et arrêts de journalistes. 

CPJ Afrique mettra en exergue le cas de Gwanda sur TwitterFacebook, et Instagram.

Distribué par APO Group pour Committee to Protect Journalists (CPJ).