Source: Council of the European Union |

République Démocratique du Congo (RDC): l'UE adopte des sanctions à l'encontre de 7 personnes responsables des violences

L'Union européenne et ses Etats membres sont gravement préoccupés par la situation politique en République Démocratique du Congo (RDC)

L'Union européenne appelle le gouvernement de la RDC à coopérer à une enquête transparente et indépendante

BRUXELLES, Belgique, 14 mars 2017/APO/ --

Le Conseil a adopté des mesures restrictives en matière de déplacements et un gel des avoirs à l'égard de sept personnes occupant des positions de responsabilité dans la chaîne de commandement des auteurs de violences, avec effet immédiat. Les ministres des affaires étrangères, réunis au sein du Conseil de l'Union européenne, ont discuté des derniers développements dans le pays. Les Etats membres se sont accordés sur une déclaration sur la situation en RDC.

Déclaration de l'UE sur la situation en République Démocratique du Congo

L'Union européenne et ses Etats membres sont gravement préoccupés par la situation politique en République Démocratique du Congo (RDC). Le 19 décembre, date qui marque l'échéance constitutionnelle du mandat du Président Kabila, reste lourd d'incertitudes et de risques, après les récents épisodes de répression et de violations des droits fondamentaux. Un nouveau gouvernement allant au-delà de cette date doit fonder sa légitimité sur un cadre politique défini de manière claire et inclusive, faute de quoi les relations avec l'Union européenne en seraient affectées.

Des efforts ont été déployés afin de rapprocher les positions et parvenir à un accord inclusif sur une transition menant le pays vers des élections pacifiques et crédibles dans les plus brefs délais, conformément à la Constitution de la RDC et la résolution 2277 (2016) du Conseil de Sécurité de l'ONU.

L'Union européenne a soutenu ces initiatives et notamment la médiation en cours des évêques catholiques de la RDC. Elle invite tous les acteurs politiques tant du côté du gouvernement que de l'opposition à entendre leur appel à la responsabilité et à la bonne volonté, et à se saisir pleinement de leurs bons offices. Elle salue le rôle constructif joué par les organisations régionales et les pays de la région afin de trouver une solution pacifique, notamment l'Angola et la République du Congo.

En vue de l'échéance du 19 décembre, l'Union européenne appelle donc les congolais à faire preuve de retenue et à privilégier la voie du dialogue en récusant toute violence.

Les violences qui ont causé la mort d'au moins cinquante personnes le 19 et 20 septembre à Kinshasa constituent de graves violations des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, attestées par plusieurs observateurs y compris le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l'Homme. L'Union européenne s'est engagée dans les Conclusions du Conseil du 23 mai, puis du 17 octobre, à adopter des mesures restrictives à l'encontre des responsables de telles exactions et de ceux qui feraient obstacle à une solution pacifique et consensuelle de la crise en RDC.

Par conséquent, le Conseil des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne a pris la décision aujourd'hui d'imposer des mesures restrictives à l'égard de sept individus qui occupent des positions de responsabilité dans la chaine de commandement des forces de sécurité congolaises qui ont fait un usage disproportionné de la force.

L'Union européenne appelle le gouvernement de la RDC à coopérer à une enquête transparente et indépendante ayant pour objectif de traduire en justice les responsables des violences. Elle appelle en outre à respecter pleinement les droits fondamentaux dont la liberté d'expression, de réunion et de la presse.

L'Union européenne suivra avec une attention accrue l'évolution politique cruciale que connaitra la RDC dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, des mesures restrictives supplémentaires pourront être envisagées en cas d'obstruction du processus politique ou de nouvelles violences.

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