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    • J.D.Kannah / OMS | Christian, un survivant d'Ebola, en République démocratique du Congo, se fait examiner les yeux dans une clinique ophtalmologique de Beni (Nord-Kivu) mise en place par l'OMS en collaboration avec le ministère de la santé de la RDC
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Source: United Nations (UN) |

RDC : certaines activités de la riposte à Ebola suspendues après le meurtre d’un expert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Butembo

S’elle espère reprendre tout le travail de la riposte à Ebola, l’OMS insiste sur la poursuite des autres activités à Butembo malgré l’insécurité

Cet évènement tragique nous rappelle les risques que les agents de santé prennent chaque jour pour protéger la vie et la santé des autres

NEW YORK, États-Unis d'Amérique, 23 avril 2019/APO Group/ --

Le Ministère de la santé de la République démocratique du Congo (RDC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont en train « d’analyser la situation sécuritaire » dans l’est du pays, après la mort d’un intervenant de l’agence onusienne lors d’une attaque contre l’hôpital de Butembo vendredi dernier.

Il s’agit, surtout pour les organisations humanitaires présentes sur le terrain, d’évaluer la situation afin de garantir la sécurité de tous les patients ainsi que de tous les agents de santé et intervenants qui participent à la riposte contre la maladie à virus Ebola.

« Dans les autres localités, la réponse continue. Mais à Butembo, certaines activités ont été suspendues et d’autres continuent », a déclaré Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS lors d’un point de presse ce mardi à Genève. « Pas d’activités de riposte dans les zones de santé couvertes par la sous-coordination de Butembo le dimanche 21 avril 2019 à la suite du décès de notre collègue, Dr Richard Mouzoko », précisait d’ailleurs hier le Ministère de la Santé de la RDC sur son compte Twitter.

S’elle espère reprendre tout le travail de la riposte à Ebola, l’OMS insiste sur la poursuite des autres activités à Butembo malgré l’insécurité. C’est le cas du suivi dans les centres de traitement d’Ebola, l’organisation d’enterrements sécurisés des victimes d’Ebola ainsi que le travail des ambulanciers.

Plus de 800 décès depuis août dernier

« Mais comme l’a dit le Directeur général de l’OMS, on va tout faire pour assurer la protection des équipes. On espère reprendre tout le travail bientôt », a ajouté M. Jasarevic. Une façon pour l’OMS d’afficher sa détermination « à continuer à soutenir le Ministère de la Santé de la RDC pour mettre fin à cette épidémie le plus rapidement possible ».

A noter que le Docteur Richard Valery Mouzoko Kiboung, épidémiologiste déployé par l’OMS pour lutter contre l’épidémie d’Ebola en RDC, a été tué lors d’une attaque contre l’hôpital universitaire de Butembo. Lors de cette attaque ayant conduit à la mort du médecin camerounais, deux autres personnes ont été blessées dans l’attaque, mais leur état semble être stable. « Cet évènement tragique nous rappelle les risques que les agents de santé prennent chaque jour pour protéger la vie et la santé des autres », a fait valoir l’OMS.

Depuis le début de l’épidémie d’Ebola dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, 1.340 cas cumulés ont été enregistrés, dont 1.274 confirmés et 66 probables. « Au total, il y a eu 874 décès (808 confirmés et 66 probables) et 387 personnes guéries », selon le dernier rapport sur la situation épidémiologique en date du 21 avril 2019.

Sur les quatre nouveaux décès de cas confirmés d’Ebola, un a été recensé à Butembo, deux à Katwa et un autre à Mabalako, selon les autorités sanitaires congolaises. Plus d’une centaine de cas suspects sont en cours d’investigation alors que quatre nouveaux cas confirmés ont été répertoriés dans les localités de Katwa, Butembo, Mabalako et Mandima.

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