United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA)
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Des étudiants de la Faculté des Sciences administratives et politiques décortiquent le Mandat de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA)

La session dédiée au thème : « la Place de la résolution 2640 (2022) de l’ONU dans le processus de la Transition malienne »

Nous accompagnons les autorités dans la lutte contre le terrorisme dans les limites de notre Mandat

BAMAKO, Mali, 24 novembre 2022/APO Group/ --

Le 10 novembre 2022, une conférence débat à la Faculté des Sciences administratives et politiques (FSAP) de l’Université de Bamako a permis à 150 étudiant(e)s et des membres du corps professoral de se familiariser avec le Mandat de la MINUSMA mais aussi de mieux prendre conscience de leur rôle pour ramener la paix au Mali.

Initiée par l'Association malienne de Droit et du Système des Nations unies (AMDISUN) de la Faculté des Sciences administratives et politiques (FSAP), cette conférence a réuni la MINUSMA ainsi que le Doyen de la FSAP, des professeurs du département, 30 étudiantes et 120 étudiants autour du thème « La mission de paix de l’ONU au Mali : une présence à questionner ». Il s’agissait de la première édition de la série de débats Dag HAMMARSKJOLD [1] pour la consolidation de la paix.

L’action de la MINUSMA passée au crible des universitaires

Dans l’amphithéâtre, la matinée a commencé par les exposés des étudiant(e)s modérés par Amadou HAIDARA, doctorant en droit public. L’historique de la MINUSMA, son Mandat, la perception qu’en ont les populations et son bilan ont été expliqués par quatre étudiant(e)s en master. Chargée d’exposer les circonstances dans lesquelles la MINUSMA a été déployée au Mali, Bintou KONATÉ, l’une des panélistes du jour, rappelle que « la MINUSMA est principalement là pour accompagner la stabilisation, promouvoir et soutenir la mise en œuvre de l’Accord de paix entre Maliens. Donc, conclut-elle, je pense que son action est bénéfique ».

« Les Malien(ne)s pensent que la MINUSMA est venue pour "tirer sur les terroristes", ce qui est une incompréhension. Le Mandat de la MINUSMA, à travers les résolutions successives ne lui permet pas de le faire, » explique Noël KONÉ, un autre paneliste dont l’intervention a porté sur la perception que les Malien(ne)s ont de la Mission onusienne. « La MINUSMA progresse ! Si l’on ne se fie qu’au nombre de déplacés et réfugiés qui ont regagné leurs villages de 2013 à nos jours, par exemple, » explique Noël KONÉ tout en faisant également référence aux projets initiés par la MINUSMA pour lutter contre l’extrémisme violent ou encore les violences communautaires. Enfin, le panéliste rappelle que la MINUSMA contribue à la restauration de l’autorité l’Etat, notamment dans le Nord du pays et lui dit « bravo » pour cela. « Personnellement, ajoute-t-il, comme beaucoup de Maliens, je pense que le Mandat de la MINUSMA doit englober des aspects qui peuvent lui permettre de nous aider à saisir nos ennemis (terroristes) ».

Animé par un « sentiment de fierté » pour avoir abrité cette activité, le doyen de la faculté, le Professeur Cheick Hamala TOURÉ a recommandé qu’elle se reproduise afin « que le rôle et les actions bénéfiques de la Mission pour la paix, ne soient pas méconnus de l’intelligentsia malienne qui peut contribuer à la lutte contre la désinformation galopante ».

Le cœur du Mandat

La session dédiée au thème : « la Place de la résolution 2640 (2022) de l’ONU dans le processus de la Transition malienne », a permis aux représentants de la MINUSMA d’expliquer aux participants le Mandat de la Mission, tout en brisant des idées reçues et en levant des équivoques sur son rôle dans le pays. Ils ont rappelé les priorités stratégiques avec leurs tâches respectives, en mettant un accent particulier sur collaboration systématique avec le Gouvernement de transition pour le retour de la paix au Mali.

« Le Mandat de la MINUSMA est placé sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies. Ceci implique que nous ne sommes pas là pour faire la guerre. Nous ne faisons usage de la force que pour protéger les populations directement menacées ou par légitime défense, » a expliqué Daouda N’DIAYE de l’équipe de sensibilisation communautaire de la Mission onusienne. Et son collègue, Bernard YAO ALOGNON de renchérir : « la raison initiale de notre présence au Mali est d’aider les filles et les fils de ce pays à faire la paix entre eux/elles-mêmes. Il s’agit de l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et à la stratégie globale du gouvernement de transition pour la stabilisation des régions du Centre. Bien évidemment, nous accompagnons les autorités dans la lutte contre le terrorisme dans les limites de notre Mandat ». Dans leurs présentations, les deux fonctionnaires de la MINUSMA ont également étendu le champ de leurs interventions aux résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) du Conseil de Sécurité de l’ONU qui portent respectivement sur Femmes, Paix et Sécurité et Jeunesse, Paix et Sécurité, rappelant ainsi à leurs interlocuteurs qu’elles/ils ont aussi un rôle à jouer pour ramener de façon durable la paix au Mali.

Expliquer pour une plus grande implication en faveur de la paix

Parmi les tâches qui lui incombent, la MINUSMA doit informer les populations sur son action, afin de mieux faire comprendre, accepter et exécuter le Mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité de l’ONU. Pour se faire, elle doit lutter contre la désinformation et la mésinformation dans les régions du Centre et du Nord du Mali où elle est déployée mais principalement à Bamako où se forge une partie de l’opinion nationale. Ses équipes de sensibilisation communautaire vont au contact des Maliennes et des Maliens de tous âges et de toutes catégories socio-professionnelles afin d’expliquer et faire comprendre son action. Plaçant les Casques bleus face aux populations qu’ils servent, ces sessions de sensibilisation, sont de véritables échanges. Elles permettent de porter la bonne information, mais aussi de recueillir les impressions, les avis et les préoccupations de ces Maliennes et Maliens.


[1] Second Secrétaire général de l’ONU décédé dans un crash d’avion en 1961

Distribué par APO Group pour United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA).