Source: The United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) |

L’action climatique va de pair avec le développement durable en Afrique Forum africain du carbone, 28-30 juin, Kigali, Rwanda

BONN, Allemagne, 29 juin 2016/APO/ --

Les mesures pour contrer le changement climatique telles que des politiques vertes, les approches de marché et les financements peuvent guider le développement durable en Afrique. C’est ce qu’ont entendu les représentants gouvernementaux, les les représentants des entreprises et de la société civile le jour de l'ouverture  du Forum africain du carbone.

« Les risques posés par le changement climatique sont immenses, mais y sont aussi proportionnels les fruits de l'action climatique, si nous investissons dans nos peuples et notre planète », a déclaré Vincent Biruta, le ministre du Rwanda des Ressources naturelles.

En décembre 2015 à Paris, les pays ont adopté un nouvel accord universel sur le changement climatique, au centre duquel se trouve l’action déterminée à l'échelle nationale une et la coopération internationale. Le moteur de ces éléments sera l'investissement, privé et public.

Une analyse de la Banque mondiale a estimé que de ne pas riposter au changement climatique pourrait plonger 100 millions de personnes dans la pauvreté d’ici 2030. Parmi ceux-ci, 43 millions se trouveraient en Afrique.

« Transformer les défis en opportunités exige des mesures concrètes, de la collaboration et de l'engagement », a déclaré M. Biruta. « Je suis sûr que nous sommes à la hauteur ».

Le Forum africain du carbone est un rassemblement annuel qui vise à stimuler l'investissement climatique, à travers le partage d'informations sur les politiques, comme l'utilisation des marchés et des mécanismes, les possibilités financières, et les initiatives de coopération qui découlent de la riposte internationale au changement climatique.

Ce qu’en disent les organisateurs du Forum africain du carbone 2016:

« L'Afrique va jouer un rôle crucial dans la propagation des marchés dans le cadre de l'Accord de Paris. De nombreux gouvernements régionaux sont prêts à tirer parti des marchés internationaux pour honorer leurs contributions déterminées à l'échelle nationale, et le soutien à la fois du secteur privé et des dirigeants politiques sera essentiel pour assurer que l'Afrique puisse réaliser ses objectifs. Sur la route de la COP22 à Marrakech en novembre de cette année, le ACF2016 fournit une plate-forme stratégique pour que ces échanges aient lieu ».

Dirk Forrister
Président et CEO
Association Internationale pour l’échange de droits d’émissions

« Les pays d'Afrique ressentent les dangers du changement climatique, mais je suis certain qu'ils discerneront aussi l’impulsion considérable que l'action climatique peut conférer au développement durable. Avec des choix adéquats de politiques climatiques, et en travaillant conjointement, les pays peuvent stimuler un investissement qui profite aux populations et à l'atmosphère. En fait, agir pour le climat, c’est agir pour le développement durable ».

Daniele Violetti
Chef de Cabinet
Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

« Le commerce peut aider les pays africains, individuellement et collectivement, à tirer parti des différents co-bénéfices des politiques climatiques. Il peut également aider les innovations de transfert d'un marché à un autre, en Afrique et dans le monde en développement au sens large. Sans la flexibilité commerciale, les projections montrent que les coûts du changement climatique seraient être plus élevés, en particulier dans certains pays les moins avancés et pays insulaires en développement qui sont les plus durement touchées par le changement climatique. Il est donc important de considérer le rôle important (et largement inexploré) que le commerce international peut jouer dans le cadre des solutions ».

Bonapas Onguglo
Chargé de la branche commerce et environnement
Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement

« Le tout premier Forum africain du carbone dans l'ère post-Paris ouvrira la voie à des mesures qui visent à mettre le développement vert et durable de l'Afrique sur le devant de la scène. Nous sommes ravis que ce forum donne l'occasion à un public diversifié d'intervenants des secteurs public et privé de se rencontrer et de discuter de la manière dont les investissements dans les actions climatiques peuvent faire avancer les objectifs de développement durable de l'Agenda 2030. Une fois tracée, une voie inclusive de développement bas carbone peut avoir un impact vraiment transformationnel sur le bien-être des communautés à travers le continent africain ».

Jo Scheuer
Directeur du changement climatique et de la prévention des catastrophes
Bureau des politiques et d'appui aux programmes
Programme de développement des Nations Unies

« Le total des fonds nécessaires dans la région pour lutter contre le changement climatique s’élève à bien plus de trois mille milliards de dollars, selon les estimations des pays africains soumises à Paris l'hiver dernier. Cette somme est considérable, mais nous sommes engagés à contribuer notre part, et nous appuyons déjà la mobilisation du soutien financier et technique pour que les pays africains puissent prendre des mesures concrètes. Par exemple, notre ‘African Climate Business Plan’ vise à mobiliser environ 19 milliards de dollars en contribution à la résilience ».

James Close
Directeur du changement climatique
Groupe de la Banque mondiale

« La Banque africaine de développement est déterminée à veiller à ce que la question du changement climatique soit une question de développement. L'accès à l'énergie est essentiel pour respecter les engagements d'atténuation climatiques de l'Afrique et de ses besoins en matière de développement durable. Il est donc impératif qu’un financement à long terme adéquat soit disponible. Nous devons amplement accroître l'accès de l'Afrique à la finance ».

Anthony Nyong
Chef de division, Environnement et la protection sociale
Banque Africaine de développement

« Avec l'accord de Paris comme fondation, les pays se tournent maintenant vers la mise en œuvre. Il faudra accélérer les initiatives existantes, trouver de nouvelles solutions et établir de nouveaux partenariats, ce qui peut faciliter le renforcement des capacités et débloquer de nouveaux investissements et la finance pour un avenir de développement résilient au climat et bas carbone pour l'Afrique. Les possibilités de la région sont en effet prometteuses, et le Forum africain du carbone se présente comme une plate-forme indispensable pour le partage des connaissances, expériences et nouvelles idées qui profiteront à l'Afrique et à sa population ».

John Christensen
Directeur
Programme des Nations Unies pour l’Environnement, partenariat DTU 

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