Source: African Energy Chamber |

La Chambre africaine de l'énergie exhorte l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à conclure un accord sur la fin de la guerre des prix du pétrole

La situation dans les économies pétrolières africaines est désastreuse et le continent a besoin d’un accord pour assurer la continuité et la survie de son industrie

La double crise des confinements a l’échelle mondiale et de la guerre des prix du pétrole a eu un effet dévastateur pour l'Afrique et ses pays et entreprises producteurs

JOHANNESBURG, Afrique du Sud, 7 avril 2020/APO Group/ --

l'OPEP et l'OPEP + se réuniront le jeudi 9 avril pour tenter de parvenir à un accord sur la fin de la guerre actuelle des prix du pétrole. Depuis que l'Opep n'a pas réussi à parvenir à un accord sur le maintien des réductions de production en mars dernier, les principaux producteurs de pétrole ont augmenté leur production pour maintenir et augmenter leur part de marché. L'augmentation de l'offre est venue s'ajouter à un choc de demande dû à la pandémie de COVID-19 et a fait chuter le prix du pétrole à un creux historique de 20 $ en moyenne.

Avant cette réunion, la Chambre africaine de l'énergie (https://EnergyChamber.org) exhorte l'Opep et l'Opep + à travailler ensemble et à trouver un accord pour rétablir la stabilité du marché. La situation dans les économies pétrolières africaines est désastreuse et le continent a besoin d’un accord pour assurer la continuité et la survie de son industrie.

À la suite de la chute des prix du pétrole, des projets clés en attente de décision finale d’investissement tels que Rovuma LNG d'ExxonMobil ont été retardés. D’autres projets déjà en cours, comme le Grand Tortue Ahmeyim du Sénégal, voient une prolongation de leur calendrier pour permettre des réduction de capex. Plus important encore, plusieurs contrats de forage ont été résiliés ou annulés, ou ne se produiront tout simplement pas. C'est le cas à travers le continent, en particulier pour les opérations de forage très attendues comme en Gambie ou en Angola. En plus de cela, des milliers d'emplois pourraient être perdus dans le secteur énergétique africain si la situation devait perdurer.

« La double crise des confinements a l’échelle mondiale et de la guerre des prix du pétrole a eu un effet dévastateur pour l'Afrique et ses pays et entreprises producteurs », a déclaré Nj Ayuk, président de la Chambre africaine de l'énergie. « Soyons clairs, cette guerre des prix actuelle n'aura pas de vainqueur. Nous exhortons l'Opep et les membres de l'Opep+, en particulier les producteurs africains, à soutenir tous les efforts pour parvenir à un accord et apporter la stabilité dont nous avons besoin pour voir la fin du tunnel », a-t-il ajouté.

Alors que la Chambre est convaincue que les forces du marché doivent agir et façonner l'avenir de l'industrie, la situation est devenue trop grave en Afrique pour que le secteur et les gouvernements restent inactifs.

« Suite à notre conversation avec les producteurs américains, nous pensons qu'il doit y avoir un plus grand dialogue avec les producteurs de schiste en Amérique du Nord et les membres de l'Opep. C'est la collaboration dont le marché a besoin pour se stabiliser et prévenir la volatilité future », a conclu Nj Ayuk.

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