Source: United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in Mali (MINUSMA) |

À Kidal, la MINUSMA promeut le respect des droits des personnes en détention

Depuis 2012, les autorités judiciaires et pénitentiaires ne sont pas présentes à Kidal suite à la crise qui secoue le Mali

Le respect de la personne, de façon générale, commence dès son arrestation, jusqu’à sa présentation devant les autorités judiciaires et finalement, pour aller jusqu’en prison

BAMAKO, Mali, 2 avril 2019/APO Group/ --

Le Bureau régional de la MINUSMA à Kidal, à travers sa section des Affaires judiciaires et pénitentiaires (SAJP), a organisé, le 21 mars dernier, une journée de réflexion autour du thème : "Restauration de l’autorité de l’Etat pour la protection des droits des détenus de Kidal". Cet atelier avait pour but d’informer et de sensibiliser la population, les autorités du Comite de Sécurité Mixte de l’Azawad à Kidal (CSMAK), la société civile, les cadis, et les autorités de la ville, sur les vertus d'un bon exercice de la justice, source de résolution pacifique des différends.


Depuis 2012, les autorités judiciaires et pénitentiaires ne sont pas présentes à Kidal suite à la crise qui secoue le Mali. En l’absence de l’autorité de l’État, les Cadis font office de juges et en cas de condamnation, les coupables sont acheminés au lieu de détention tenu par la CSMAK. Le système de justice traditionnel joue un rôle important dans le règlement des différends. Cependant, les acteurs de ce système, ne maitrisent pas tous les contours des règles, standards et normes afférant au droit international des droits de l’Homme, comprenant les aspects de la détention et de l’accès à la Justice.

Célébrée au Mali depuis 20 ans, la semaine du détenu, fait la promotion des droits de la personne incarcérée, montre à l’opinion nationale et internationale le besoin d’humanisation des lieux de rétention, en y améliorant les conditions de vie. Elle permet aussi de mettre en exergue le savoir-faire des détenus en exposant leurs produits de leur œuvre. Ainsi, cette journée qui vise à sensibiliser les acteurs locaux impliqués dans ce domaine, s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur l’essentiel besoin universel de justice.

52 personnes dont 5 femmes ont pris part à cette activité. Des présentations ont suivi au fur et à mesure des différents sketchs pour expliquer et familiariser les participants sur les droits à respecter à chaque niveau de la procédure de détention.

M. Baba Ahmed Ag Atlagh a, au nom des participants, salué de cette initiative : « Cette journée de réflexion nous a permis de comprendre les conditions et les normes internationales afférentes à la détention et à l’administration pénitentiaire, et de savoir que le détenu pénètre dans la prison avec tous ses droits, sauf celui de sortir avant la fin de sa peine », a-t-il déclaré avant d’exhorté la MINUSMA à organiser plus de rencontre de ce genre qui, selon lui : « renforcent mieux les droits de tous les êtres humains surtout les prisonniers. ».

« Le respect de la personne, de façon générale, commence dès son arrestation, jusqu’à sa présentation devant les autorités judiciaires et finalement, pour aller jusqu’en prison », a rappelé David Lankoande, Chef de la section des Affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSMA à Kidal. Il conclut : « La MINUSMA a pour souhait, d’aider les acteurs à mieux veiller sur les conditions de rétention des détenus. », a-t-il conclut.
 

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