Source: United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) |

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) n’est pas impliqué dans le rapatriement des réfugiés nigérians dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun

En effet, le HCR a reçu les informations selon lesquelles des ressortissants nigérians ont été ramenés à la frontière au cours de la période du 10 au 15 février 2017, et est très préoccupé par cette situation

GENEVA, Suisse, 22 février 2017/APO/ --

Contrairement à l’information relayée par les sites apanews(dot)net et camerpost(dot)com, le HCR tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’a pas coordonné et n’est en aucun cas impliqué dans des opérations de rapatriement des réfugiés nigérians vivant dans les villes de Kerawa et Kolofata dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun.

En effet, le HCR a reçu les informations selon lesquelles des ressortissants nigérians ont été ramenés à la frontière au cours de la période du 10 au 15 février 2017, et est très préoccupé par cette situation. Le HCR, conscient  des défis sécuritaires dans la zone du fait des attaques récurrentes de la secte Boko Haram, ne cesse de mener des actions de plaidoyer auprès des autorités camerounaises afin de maintenir l’accès à l’asile et de respecter ainsi le principe international de non refoulement pour les demandeurs d’asile.

Par ailleurs, les Gouvernements de la République du Cameroun et de la République Fédérale du Nigéria et le HCR signeront, le 02 Mars 2017 à Yaoundé, l’Accord Tripartite relatif au rapatriement librement consenti des réfugiés nigérians vivant au Cameroun. Cet Accord établit les conditions, procédures et modalités pour le retour volontaire dans leur pays d’origine, d’un peu plus de 85 000 réfugiés nigérians (dont 72% dans le camp de Minawao) vivant dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Il garantit que le rapatriement, qui est une décision volontaire, n’interviendra que sur la base de la volonté librement exprimée des réfugiés et respectera les conditions de sécurité et de dignité pour leur retour au Nigéria. Les réfugiés qui n’opteront pas pour le rapatriement volontaire ne seront par ailleurs ni directement, ni indirectement contraints à retourner au Nigéria et leur statut de réfugié continuera à être reconnu par les trois parties à l’Accord.

Le HCR saisit cette opportunité pour exprimer sa profonde gratitude aux autorités camerounaises, et notamment aux Gouverneurs des Régions de l’Extrême Nord, de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord qui ne cessent de multiplier des efforts pour assurer la sécurité des réfugiés et du personnel humanitaire intervenant dans ces Régions.

Distribué par APO Group pour United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR).