Source: Greenpeace |

Greenpeace demande une enquête urgente concernant la cargaison de Modern Express

Le navire transporte une cargaison controversée de bois apparemment destinée au marché français

Greenpeace demande également au gouvernement gabonais de lancer immédiatement une enquête et de donner aux autorités espagnoles et françaises un accès complet à tous les documents

AMSTERDAM, Pays-Bas, 7 février 2016/APO (African Press Organization)/ --

Le transporteur maritime Modern Express qui a été récemment remorqué avec succès loin de la côte française, est entré en toute sécurité dans le port de Bilbao, en Espagne. Le navire transporte une cargaison controversée de bois apparemment destinée au marché français. La controverse concerne l’origine et la légalité de ce bois. Les autorités gabonaises auraient enquêté sur l'affaire et ont demandé à Interpol d'ouvrir une enquête internationale.

Tous les pays dont le bois pourrait provenir font partie du Bassin du Congo, une région où l'exploitation forestière illégale est un problème très répandu. Le secteur forestier dans la région est en proie à la corruption généralisée, un manque de transparence et un manque de contrôle et d’application de la loi sur le terrain ; tandis que des quantités importantes de bois illégal sont toujours exportées vers les marchés internationaux chaque année.

Le règlement sur le bois de l’Union européenne (RBUE) interdit la mise sur le marché européen de tout bois illégal ou produits dérivés, exige que les opérateurs fassent preuve de diligence raisonnée pour prévenir la contamination de leur chaîne d'approvisionnement. Pourtant la France et l'Espagne sont à la traine pour la mise en application de cette loi, et les autorités n’ont jusqu'à lors par réussi à procéder à des contrôles suffisants et efficaces.

Greenpeace exhorte les deux pays à prendre des mesures immédiates, saisir le bois et déterminer si les opérateurs concernés ont agi en conformité avec leurs obligations au titre du RBUE. Dans le cas de non-conformité avec le Règlement sur le bois, des sanctions devraient être imposées.

Greenpeace demande également au gouvernement gabonais de lancer immédiatement une enquête et de donner aux autorités espagnoles et françaises un accès complet à tous les documents nécessaires pour enquêter sur cette affaire.

Distribué par APO Group pour Greenpeace.